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 Nos dégustations de vins 

Saison 2021-2022 : Nos dégustations de vin au Cercle d'Oenologie de Bruxelles

Mardi 10 mai 2022 : Bourgogne 2005


Le millésime 2005 avait été annoncé comme un très grand millésime en Bourgogne, avec des conditions idéales : quasiment aucun tri avec des raisins parfaitement mûrs, de l’acidité et beaucoup de polyphénols. Tout ceci augurait de vins avec des tanins profonds, soyeux, un fruit éclatant, le tout dans un bel équilibre.


C’est effectivement ce que nous avons pu vérifier ce soir ! Bien que majoritairement tuilés, les vins affichaient encore un équilibre parfait. Nous avons fréquemment décrit des couples de qualificatifs : fruits rouges et noirs, finesse et puissance, acidité et tanins… Les vins plébiscités présentaient même encore un certain potentiel de garde malgré leurs 17 ans !


Le Gevrey-Chambertin « Jeunes Rois » de René Bouvier apparaît sans conteste sur la première marche du podium : nez gourmand de fruits rouges et noirs, épices et cacao ; la bouche est sur la réglisse avec un léger torréfié ; un vin tout en contraste entre plaisir et puissance.


Les trois vins suivants se tiennent dans un mouchoir de poche (seule une voix les départagent à chaque fois) :

  • Le Chambolle-Musigny « Les Buissières » de la Maison Champy a séduit pour son côté fruité, truffé, et également pour sa bouche en rondeur et étonnamment puissante pour l’appellation ;

  • Le Morey-Saint-Denis 1er Cru Les Loups du Domaine des Lambrays pour son nez complexe (fruits, eucalyptus, balsamique…) et sa matière fine et soyeuse. Un vin complexe et puissant ;

  • L’Aloxe-Corton de la maison Tollot-Beaut qui, bien qu’ayant moins de fruits, était remarquable de finesse et d’élégance.


Des jambons persillé et d’Ardennes ont bien accompagné ces vins.


La saison s’est ainsi achevée de fort belle manière.


Pascal Riche / Jean-Pierre Bellicourt



Mardi 19 avril 2022 : Du Rhône à l'Agly


Au travers des millésimes 2016 et 2015, qualitatifs mais différents, un long périple vous a emmenés du Rhône septentrional complanté de syrah au piémont catalan, avec une palette ampélographique plus large (grenache, mourvèdre, carignan) !

Lorsque les vins sont issus de raisins gorgés de soleil, il n’est pas chose aisée de préserver la fraîcheur aromatique et d’assurer l’équilibre gustatif.

Cinq vignerons s’y sont attelés ; l’effet marqueur du millésime a pu ainsi être jaugé de même que l’habituelle diversité de styles due à l’encépagement, aux multiples incidences des paramètres du site viticole, au travail à la vigne et à la maîtrise dans le chai, bref les quatre fondamentaux de tout vin.

Nos membres ont plébiscité le millésime 2016 ! Equilibre est le terme qui est le plus ressorti pour qualifier ce millésime.


Le Domaine Michel et son Cornas 2016 et la Grande Cuvée du Domaine de L’Hortus 2016 ont été les vins préférés des dégustateurs. Suivent le Domaine Mousset pour son Châteuneuf-du-Pape et la Cuvée Vieilles Vignes du Domaine Gaby toujours en 2016.

Il faut aller à la 5ème place pour retrouver le premier millésime 2015; le Saint Joseph du Domaine Vallet.


Pour accompagner ces vins :

Charcuteries du boucher artisan du village : coppa + saucisson pur porc + jambon de Herbefays (lieu-dit de Durnal) + pâté campagnard + bœuf séché (ferme à Spontin) + accompagnement. Baguettes à l’ancienne, recuites, du “ Pain d’Antan “ à Wierde.


Bernard Vryens & Jean-Pierre Bellicourt



Mardi 15 mars 2022 : Les Bordeaux 2009


Les professionnels, experts et journalistes spécialisés ne s’étaient pas trompés, 2009 est incontestablement un très beau millésime dans l'ensemble du vignoble bordelais. Le climat ensoleillé de l'été et du mois de septembre a favorisé une forte concentration des anthocyanes et des arômes, une condition nécessaire, mais pas suffisante pour qualifier de grand un millésime. Il faut également que l'équilibre entre l'alcool et l'acidité soit au rendez-vous. C’est ce que nous avons pu constater lors de cette dégustation.


Les vins

Premiers ex-aequo : le Château Chauvin (St-Emilion GCC) pour son nez complexe et noble (fruits noirs, épices, vanille…), sa bouche soyeuse et une finale puissante et équilibrée, et le Château de Fieuzal (GCC de Graves) pour sa bouche sur la fraîcheur avec des tanins fins et élégants et aussi une finale équilibrée.


En troisième position, à nouveau ex-aequo, le Château Cos Labory (St-Estèphe) et le Château Malartic-Lagravière (GCC de Graves) qui n’ont rien à envier aux deux premiers. Ici aussi, c’est la fraîcheur et le soyeux des tanins qui ressort.


A noter que tous les vins présentés ont au moins reçu un vote : Paloumey (Haut-Médoc), Lalande-Borie (St-Julien) et Lafleur de Boüard (Lalande de Pomerol) bien que ce dernier soit plus en puissance qu’en finesse.

Seul le Château d’Aiguilhe nous a laissé dubitatifs : peut-être que la récolte tardive (1ère quinzaine d’octobre) a permis au merlot de développer ces arômes de pruneaux (?), la bouche et la finale procurant un certain plaisir.


Une assiette de charcuterie a accompagné ces beaux flacons : terrine aux chicons, jambon fumé allemand et rosette de Lyon.


Pascal Riche



Mardi 15 février 2022 : L'appellation Patrimonio


Le sol caillouteux très calcaire et le microclimat de brumes et de brises caractéristiques du Nebbio offrent à la vigne les meilleurs atouts pour produire des vins de qualité à partir des faibles rendements du cépage niellucciu. Les vins produits se caractérisent par leur complexité, sont capables de bien vieillir et révèlent une vraie fraicheur.

Nous avons pu le remarquer tout le long de la dégustation. A noter que tous les vins dégustés étaient certifiés biologiques ou en biodynamie.


Les participants ont particulièrement apprécié les flacons suivants :

- Le Domaine Antoine-Marie Arena “Carco” 2017 en rouge a été plébiscité pour ses arômes de fruits rouges et ses notes fumées ; la bouche est complexe (fruits, épices douces…) et les tanins fins. Un des rares vins présentés ce soir qui a vu un élevage sous bois.

- Il est suivi de très près par le Domaine Giudicelli 2016 pour son nez complexe de fruits (rouges et noirs), arômes de garrigue, légèrement floral. Les tanins sont encore bien présents en bouche mais la texture est fine et bien équilibrée par la fraicheur dominante. C’est un vin puissant !

- En troisième position, le Domaine d'E Croce de Yves Leccia 2017 : nez étonnant de fruits noirs, poivre, caramel et laurier qui se retrouvent sur une bouche offrant un beau gras (apporté par les 10% de grenache).

- A noter la présence en quatrième position d’un vin blanc, celui du Domaine Antoine-Marie Arena San Giovanni 2018 (cépage vermentino) : nez mûr d’agrumes, pêche, fenouil avec une belle minéralité en bouche et une finale sur une légère amertume fort plaisante.


Ces vins ont été accompagnés par une assiette de fromages et charcuteries corses : jambon Frisuttu, Lonzo, Coppa poivrée, saucisson de cochons sauvages, Tomme de brebis et U Pecurinu.


Didier Beauthier



Mardi 18 janvier 2022 : Lalande-de-Pomerol


Ce soir, direction Lalande-de-Pomerol, terroir de prédilection du merlot !


Les vins de Bordeaux ont depuis toujours eu la réputation d’être taillés pour la garde. Cependant, à la fin du XXème et au début du XXIème siècle, avec la mode des vins boisés (imposée par Robert Parker et son ami Michel Roland), les vins avaient perdu en buvabilité immédiate, tant l’élevage était présent dans les premières années de bouteille. Malheureusement, cet élevage s’est souvent révélé peu enclin à se fondre avec le temps.


Les participants ont fort apprécié le Château Siaurac 2014, d’une belle complexité aromatique (cerise noire, curry, cèdre…), suivi par une bouche raffinée sur une belle acidité.


Deuxième ex-aequo, deux millésimes du Château Haut-Chaigneau : le 2014, nez de fruits mûrs, clou de girofle…, bouche d’une grande finesse, belle verticalité. Et aussi le 2015, arômes de confiture de myrtilles, fèves de cacao,…, bouche ample et harmonieuse, un vin “juteux”.

A noter que le millésime 2014 a été très compliqué pour les vignerons et que les deux vins ci-dessus nommés et plébiscités donneront encore beaucoup de plaisir à qui saura les attendre.


Quatrième ex-aequo, le Château Beauregard 2016 pour son nez fruité (fraises, cassis, mûres) et une touche de cuir, suivi par une bouche soyeuse tout en finesse et de belles caudalies en finale. Et le Château Tournefeuille 2015, apprécié pour sa vinification un brin plus virile, avec des tannins et un élevage un peu plus présents (cacao, chocolat…) mais le tout sur un bel équilibre.


Le Château des Annereaux 2018 fut apprécié pour sa vinification plus moderne, ses fruits mûrs / épices / côté vanillé et sa bouche onctueuse avec des tanins enrobés.


Seul le Château La Fleur de Boüard 2016 nous a ramené 20 ans en arrière : peu de fruits, des arômes d’élevage dominants et une bouche boisée avec des tanins fort présents. Une déception pour beaucoup d’entre nous.


La dégustation de ce soir portait sur une appellation certes moins prestigieuse que d’autres plus renommées, mais elle nous a permis de (re)découvrir le plaisir de boire des vins bien construits, avec du fruit, des arômes épicés et parfois d’évolution, mais toujours avec une belle fraicheur ou une acidité de bon aloi. Parfois, un peu de vanille ou un fumé raffiné. Une belle surprise !


Ces vins ont été accompagnés par une terrine de campagne et des rillettes de porc.


Pascal Riche



Mardi 21 décembre 2021 : Pic St-Loup


Nichés sur les contreforts du Massif Central tout en étant à proximité de la « Grande Bleue », les vignobles du Pic St-Loup s’étendent entre crêtes et falaises, disséminés dans la garrigue.


Promulgué récemment Cru rouge du Languedoc, il recèle quelques pépites qui honorent l’Occitanie. Grâce à la topographie, et à partir de cépages typiquement sudistes implantés dans des sites appropriés, des vignerons talentueux parviennent, grâce à leur savoir-faire, à élaborer des vins alliant structure et finesse.


Les membres ont particulièrement apprécié la Cuvée Sainte-Agnès 2019 de l’Ermitage du Pic St-Loup pour son nez complexe (violette, épices, fenouil,…) et sa bouche racée. Suit de très près la Grande Cuvée 2019 du Domaine de l’Hortus, sur le fruit et avec des tanins très fins lui procurant un côté aérien. Le Clos Marie Métairies VV 2018 très élégant clôt le tiercé de tête. A noter également le blanc Ombre et Lumière 2019 du Château Lancyre qui arrive en 4ème position pour sa minéralité, sa belle acidité et une finale persistante sur les épices.


Chose remarquable lors de cette séance : tous les vins ont été plébiscités (au moins un vote).


Nous ont accompagnés : des baguettes de pain à l’ancienne, deux pâtés artisanaux, l’un au miel et jambon de Parme, l’autre au foie gras et girolles ; un clin d’œil helvétique avec l’Etivaz du Pays-d’En Haut (Vaud) et du Charmoix (Ardennes).


Jean-Pierre Bellicourt



Mardi 23 novembre 2021 : Ladoix Village


A l’occasion de la dégustation de ce mardi 23 novembre, direction le village de Ladoix-Serrigny en Bourgogne pour découvrir quatre vignerons de l’entité : Edmond Cornu & Fils, Cachat-Ocquidant, Chevalier Père & Fils et le Domaine Nudant.

Ce village est situé à la frontière entre la Côte-de-Beaune et la Côte-de-Nuits, la combe de Magny-lès-Villiers constituant la limite entre les deux côtes. La montagne de Corton surplombe le village et accueille le seul Grand Cru rouge de la Côte-de-Beaune, le vignoble s’étageant entre 250 et 330 mètres d’altitude en formant un amphithéâtre exposé sud-est sans autre exemple dans la Côte.


Cette dégustation nous aura permis d’apprécier deux blancs et six rouges répartis entre les appellations de Ladoix, Aloxe-Corton et Corton. La première place revient à l’Aloxe-Corton Clos de la Boulotte Monopole 2017 du Domaine Nudant. Un nez tout en nuance de fruits rouges (cerise), épices (poivre) et une pointe de violette confirmés par une bouche très “pinot” d’une belle acidité et tenue par une pointe de tanins tout en finesse. Une très longue persistance et un avenir radieux devant lui.


Chose exceptionnelle trois vins sont ex-aequo à la deuxième place : le Bourgogne blanc La cuvée des saints de glace 2016 d’Edmond Cornu, le Ladoix Les Carrières 2017 d’Edmond Cornu et le Corton Grand Cru Clos des Vergennes 2014 de Cachat-Ocquidant. Du fait des fortes gelées de fin avril 2016 détruisant 70% de la récolte, la cuvée des saints de glace rassemble les chardonnay provenant des parcelles de Meursault, Ladoix et Chorey offrant des expressions aromatiques tout à fait originales et un plaisir infini en bouche. Cet unique assemblage a bien mérité sa deuxième place récompensant ainsi les efforts du domaine pour sortir un vin de grande qualité malgré les événements climatiques. Les Carrières sur les fruits rouges et les épices avec une touche de torréfaction et de cacao en bouche ainsi que le Corton sur les fruits noirs confiturés et les champignons avec une touche de sous-bois et de café en bouche sont deux modèles de ce que peut donner de meilleur la Côte-de-Beaune.


Suivront par ordre le Beaune blanc les Monsnières 2017 de Cachat-Ocquidant, le Ladoix Premier Cru Les Corvées 2016 de Chevalier, l’Aloxe-Corton 2018 de Cachat-Ocquidant et l’Aloxe-Corton Premier Cru Les Valozières 2014 d’Edmond Cornu.


Une très belle dégustation, très homogène en qualité et démontrant une fois de plus que les Climats bourguignons sont bien typés. Le civet de biche en partie solide était bien en adéquation avec les vins rouges dégustés, ceux-ci magnifiant le gibier et réciproquement.

Jean-Luc Lossignol.



Mardi 19 octobre 2021 : Les blancs du Médoc


Nous en avons eu la confirmation, lors de cette soirée, le Médoc n’est pas seulement une terre de grands vins rouges, les vins blancs y trouvent également un terroir propice à la production de grands vins. D’autant plus quand ces vins blancs sont vinifiés par de grands Domaines.


4 vins jeunes (2019-2018) et 4 vins évolués (2015-2016) étaient proposés à la dégustation. Ces vins étaient issus des terroirs de Margaux, Saint Julien, Listrac et Moulis.

  • Dans la première catégorie, ce sont les vins blancs du Château Talbot “Caillou Blanc” et du Château Fourcas Hosten qui s’en sortent le mieux.

  • Dans la catégorie des vins évolués, ce sont les vins du Château Cantenac Brown “Alto” et du Château Chasse Spleen qui ont été plébiscités par les dégustateurs.


L’accord vins/mets était assuré par une assiette de 4 fromages de chèvres se mariant bien avec les différents vins proposés.


Bernard Vryens



Mardi 21 septembre 2021 : L'appellation Soave (Italie)


Pour la séance de rentrée du Cercle de dégustation nous avons franchi la frontière italienne pour nous intéresser à la région de Vénétie et plus particulièrement à l’appellation Soave, entre Vérone et Venise. Cette appellation est exclusivement productrice de vins blancs dont les deux cépages phares sont le Garganega et le Trebbiano di Soave. Selon le décret de l’appellation le premier doit être présent pour minimum 70 %, le deuxième étant essentiellement un cépage d’assemblage.


Nous avons dégusté les vins de cinq vignerons (Monte Tondo, Inama, Monte Carbonare, Balestri Valda et Pieropan) dans trois millésimes différents 2018, 2017 et 2016 en les accompagnant d’une terrine de poisson et de mozzarella. Ces trois millésimes ont des profils très différents. 2018 a été très pluvieux, la saison a donc été éprouvante pour les vignerons pour obtenir in fine une belle vendange grâce à des vendanges en vert et une belle fin de saison. 2017, à l’inverse, a été une année très sèche et ensoleillée, dont les rendements ont été réduits par les gelées du 19 et 20 avril, les pluies de début septembre apportant un peu de soulagement au niveau des rendements et de la qualité des raisins. 2016 a connu une floraison difficile dues aux fortes précipitations provoquant un millerandage qui a affecté la nouaison mais le temps ensoleillé a repris le dessus jusqu’aux vendanges seulement interrompu par quelques pluies début août amenant les vignes vers une maturité optimale.


Trois vins se sont distingués lors de la dégustation:

  • Le premier est le Soave Classico 2016 La Rocca de Pieropan aux arômes minéraux de silex et de pierre à fusil avec une petite note boisée et une très grande longueur en bouche dans un très bel équilibre d’agrumes et de citron confit.

  • Les deuxième et troisième sont ex-aequo. Il s’agit du Soave Classico 2017 Casette Foscarin de Monte Tondo (90 % Garganega et 10 % Trebbiano di Soave) d’une grande suavité sur des notes florales et d’agrumes mais aussi avec une belle acidité gage d’encore un long vieillissement et de l’IGT Vino Bianco Veronese Libertate 2017 de Balestri Valda le seul vin de la dégustation hors appellation car composé exclusivement de Trebbiano di Soave, sur sol volcanique noir, où nous avons décelé des notes florales, d’amande et d’épices d’une grande délicatesse sublimées par un bel équilibre et une grande longueur en bouche, encore un vin bâti pour la garde.


La démonstration a ainsi été apportée que Soave, en dépit de sa faible audience en Belgique, est une grande appellation de vins blancs qui mérite assurément d’être plus importée dans notre pays.


Jean-Luc Lossignol

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